Sauve qui peut ! Préservons-nous des sauveurs de dates !

Voilà comment les choses arrivent. Dans la léthargie ambiante de ce mois d’août, vous consultez mollement le fil d’actu de votre compte LinkedIn, quand soudain… la terrible nouvelle vous fait tomber du transat : les dates du 23 et du 24 septembre sont en péril !!!

Ciel, que va-t-il advenir ? Allons-nous passer directement du 22 au 25 septembre ? Ou revivre trois fois la journée du 22, telle une journée de la marmotte sans fin ?

Respirez, braves gens, c’est seulement la langue française qui est en danger.

Et votre rédactrice préférée qui pinaille mesquinement sur ces petites entorses que personne ne relève.

 

Dangereux barbarismes

Il n’empêche, même si c’est un combat solitaire et désespéré, je continue à le mener. Parce que les barbarismes vaguement inspirés d’une mode anglophone mal maîtrisée sont à mes yeux – et à mes oreilles – bien plus dangereux que l’adjonction de vocabulaire anglais dans un français qui s’est de tout temps enrichi en phagocytant des mots étrangers (notre langue étant bien plus accueillante que notre législation).

Donc, je vous remercie par avance de prendre note de ceci : SOIT vous écrivez en bon français « Réservez la date », SOIT vous vous adressez à un public supposé anglophone ou anglophile et vous annoncez « Save the date ».

Il y a même une troisième option à cette alternative (et non une troisième alternative si l’on veut là encore parler en bon français plutôt qu’en faux-ami sournoisement « détraduit » de l’anglais) : SOIT vous faites appel à un professionnel pour rédiger vos messages de communication.

 

Prochain combat : sauver la langue anglaise

Ce qui vous permettra d’épargner la langue française, de sauver mon été et de préserver du ridicule les organisateurs de ces « Rencontres inter-mondiales » sans doute passionnantes, ne serait-ce que par la promesse d’y rencontrer plusieurs mondes.

 

Un dernier mot : vous savez ce qui me console ? Assaillie de toutes parts à grands coups de globish, de franglais et autres sabirs, la langue anglaise est bien plus en péril que la nôtre.

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